Bibitte à sucre? 

Avez-vous une relation amour/haine avec le dessert?  

Vous avez le goût d’en manger à tous les repas, mais vous vous dites que vous ne devriez pas. Lorsque vous en mangez, vous l’appréciez, mais il y a souvent une petite voix qui vous chuchote  : « le sucre, on dit que c’est du poison, tu ne devrais pas en manger! ». 

À ça je vous répondrais  : la culpabilité de manger des aliments que l’on pense néfastes ou engraissant réduit le plaisir de manger et amène souvent à augmenter l’intérêt pour ces aliments. Plus j’essaie de les éviter, plus j’ai le goût d’en manger! Comment faire alors? Est-ce possible qu’en changeant notre perception du dessert, on puisse changer notre culpabilité envers celui-ci?  

Voyons les faits :

1- L’Organisation mondiale de la Santé et le nouveau Guide alimentaire canadien recommandent que moins de 10 % de l’apport énergétique total proviennent des sucres libres (inclus les sucres ajoutés).  Pour une personne consommant 2 000 calories par jour, cela correspond à un maximum de 50 grammes de sucres ajoutés. C’est moins que ce que la majorité consomme, mais il n’est pas nécessaire de les éliminer complètement!

2- La consommation de boissons sucrées (une canette = 40 g) et de jus de fruits représente plus du quart du sucre libre consommé quotidiennement (INSPQ 2019). En privilégiant de s’hydrater plutôt avec de l’eau ou du lait nature, ça laisse plus de place pour du sucre ajouté dans les desserts, sans dépasser la dose!

3- Le miel et le sirop d’érable contiennent des sucres naturellement présents, mais ce sont des sucres libres. Bien qu’ils soient des choix écologiques, car ils sont produits au Québec, on devrait quand même en limiter la quantité. Les sucres naturellement présents dans les  légumes, les fruits et le lait nature ne sont pas considérés comme des sucres libres. Ces aliments font partie intégrante d’une saine alimentation, car ils contiennent également des éléments nutritifs essentiels.  

4- Sur l’étiquette nutritionnelle des aliments, ce sont les sucres totaux qui sont quantifiés. Il faut donc lire la liste d’ingrédients afin d’identifier la source des sucres (libres ou naturellement présents). 

5- Les desserts et les sucreries qui sont hautement transformés par l’industrie alimentaire sont souvent riches en sucres ajoutés et en gras, mais pauvres en nutriments. De plus, le goût pour les sucreries peut créer une habitude et nous inciter à augmenter notre consommation pour continuer d’en apprécier le goût (Sucre  : Vérités et conséquences, 2019).  

6- En privilégiant un dessert à base de fruits frais, de compote et de yogourt, de même que les desserts cuisinés maison à base de grains entiers et de purée de fruits, on peut se régaler d’une portion de dessert nutritif et au goût légèrement sucré à tous les repas. 

Pour reconnaître les desserts nutritifs et avoir des astuces sur la gestion des desserts avec les enfants, voir les nouvelles fiches  Je goûte, j’apprends  : La place du dessert et des sucreries et Déjouer le marketing alimentaire.

Pour des suggestions de desserts et de collation nutritives à cuisiner avec les enfants  : 

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