Résultats préoccupants du sondage sur la pénurie de personnel

Le 8 septembre dernier, l’AQGS a envoyé un sondage aux technicien(cienne)s des services de garde scolaire (SDGS) du Québec afin de connaître l’ampleur du problème de recrutement.

 

Situation actuelle

Selon les données récoltées, il manque 638 éducateur(trice)s sur les 852 SDGS répondants. Un taux record de participation pour les sondages lancés par l’Association.

Lorsqu’extrapolés à l’ensemble du réseau comptant 1 813 SDGS, ces résultats indiquent qu’il manque 1 357 éducateur(trice)s pour répondre aux besoins des familles. Quand on sait que le ratio recommandé est de 1 éducateur(trice) pour 20 enfants, nous pouvons comprendre qu’il est impossible de respecter ces proportions. Au moment de l’affectation, près de 2 SDGS sur 3 (64%) avaient des postes d’éducateur(trice)s non comblés au moment d’effectuer les affectations.

En outre, les résultats démontrent que 9 SDGS sur 10 ont des banques de remplacement insuffisantes pour pallier ces manques.

 

Une situation qui affecte la valeur éducative du service

Dans l’ensemble, 87% indiquent que la situation liée à la disponibilité du personnel éducateur affecte la valeur éducative du service, dont 37% qui mentionnent que cela l’affecte de façon importante et 49% qui croient que cela l’affecte quelque peu.

Les principales stratégies utilisées pour pallier le manque de personnel sont l’utilisation d’autres membres du personnel de l’école (74%), la prise de groupes par la technicienne ou le technicien (71%) et l’utilisation de personnel non formé (68%). Près de la moitié (43%) ont dû augmenter le ratio suggéré de 1 éducateur(trice) pour 20 élèves, et près du quart (22%) ont dû modifier le type d’activités.

Quatre technicien(cienne)s sur cinq (79%) prévoient qu’elles devront régulièrement prendre des groupes en raison du manque de personnel éducateur (de quelques fois par mois à tous les jours).

Près d’un service de garde sur sept (13%) a dû refuser le service à des familles en raison du manque de personnel.

 

Une situation problématique, voire catastrophique

Invités à qualifier la situation, 7% des répondants indiquent que « tout va bien » et 39% mentionnent que « c’est difficile, mais sous contrôle ». À l’inverse, 37% qualifient la situation de « problématique » alors que 17% la qualifient carrément de « catastrophique ».

 


À la lumière de ce sondage, il n’est pas exagéré de dire que les SDGS vivent une crise sans précédent. Le gouvernement doit agir et trouver des solutions à court et long terme pour mettre fin à cette situation, d’autant plus que, depuis le début de la crise sanitaire, la population québécoise a vu à quel point les SDGS sont essentiels.

Forte des résultats de ce sondage, l’AQGS a ce qu’il faut pour accentuer ses représentations auprès du ministère de l’Éducation.