Sommet sur l’éducation à la petite enfance : l’AQGS se joint aux partenaires de la petite enfance pour le bien-être des enfants du Québec

Le 5 mai dernier, lors du Sommet sur l’éducation à la petite enfance, 30 partenaires ont été invités à signer une déclaration pour la reconnaissance du droit de tous les enfants à des services éducatifs de qualité dès la naissance et ainsi à s’engager à promouvoir les principes qui y sont énoncés, susciter l’adhésion du public à ces principes et participer aux discussions sur la mise en œuvre de ces principes.

Pourquoi l’AQGS est un partenaire de la petite enfance?

L’Association est présente sur l’ensemble du territoire québécois et peut rejoindre, par ses actions et programmes, l’ensemble du personnel oeuvrant en garde scolaire, soit près de 12 000 éducateurs et techniciens intervenants auprès des quelques 60 à 80 % des élèves âgés entre 4 et 12 ans, dont la majorité sont au préscolaire et premier cycle du primaire.

D’abord mis en place pour répondre à un besoin de conciliation famille-travail, les services de garde en milieu scolaire se sont vus investis d’une responsabilité au regard du développement global des enfants qui, comme en petite enfance, permet de développer les dimensions sur le plan affectif, social, moral, cognitif, langagier, physique et moteur. Autant d’aspects qui sont partagés dans ce milieu de vie qu’est l’école. Tout comme la maternelle, le programme Passe-Partout et les services offerts par divers organismes communautaires qui interviennent auprès des enfants de 4 et 5 ans et de leurs parents, les services de garde en milieu scolaire font partie d’un continuum de services éducatifs à l’enfance.

Consultez le mémoire de l’AQGS déposé dans le cadre de la Commission sur l’éducation à la petite enfance en novembre 2016.

Le continuum éducatif

L’Association reconnaît que le gouvernement doit agir en tant que leader pour coordonner tous les maillons du continuum éducatif, tout en respectant les spécificités de chaque maillon, notamment le caractère non scolarisant des services éducatifs à la petite enfance.

Elle souhaite également rappeler l’importance d’assurer des transitions de qualité entre ces maillons. Ces transitions doivent être adaptées au niveau de développement et de maturité des enfants, particulièrement pour les enfants qui entrent à l’école pour la première fois.

Ce passage représente un moment charnière dans la vie d’un enfant et l’école a le devoir d’y porter une attention particulière. Une transition de qualité et inclusive de l’ensemble des acteurs, de la petite enfance comme de l’école et de la communauté, constitue également la clé d’une bonne collaboration entre les services éducatifs et la famille.

Dans cette optique, afin d’assurer une cohésion des actions, il nous apparaît pertinent de regrouper la petite enfance et l’éducation préscolaire, primaire et secondaire sous un même ministère. Ce dernier pourra alors avoir une vue d’ensemble du parcours éducatif des enfants afin de permettre une offre de service mieux intégrée et une meilleure continuité dans ses actions. En regroupant ces deux responsabilités, l’Association est d’avis que cela lancera un message clair de la part de nos décideurs quant à leur préoccupation première de mettre l’enfant au cœur des décisions et des interventions gouvernementales, mais aussi, de reconnaître que le parent est le premier éducateur de leur enfant.

La qualité

Dans une perspective de qualité, plusieurs composantes doivent être considérées : le programme d’activités du service de garde en milieu scolaire, la formation du personnel, l’encadrement offert aux enfants de 4 et 5 ans et l’environnement physique.

La formation initiale et la formation continue ont une influence directe sur la qualité des interactions du personnel éducateur avec les enfants et la qualité des activités qu’il organise. Aussi, le personnel devrait détenir une formation spécifique qui répond aux besoins des enfants de 4 ans et des familles plus vulnérables. Une préoccupation pour la formation continue devrait aussi faire partie d’un plan de formation pour les éducateurs travaillant dans ces milieux. Le personnel devrait aussi pouvoir compter, selon l’Association, sur la disponibilité d’un soutien pédagogique de la commission scolaire.

Enfin, l’école a aussi à réfléchir sur ce qu’elle offre aux élèves de la maternelle; l’école d’aujourd’hui est-elle conçue pour accueillir ces tout-petits? Par des espaces spécifiques, du mobilier adapté, des environnements physiques et du matériel pertinent, l’école doit être en mesure de répondre aux besoins de ces enfants.

En bref, la garde scolaire devrait être soumise aux mêmes exigences de qualité que les services éducatifs à la petite enfance.

L’accessibilité

En ce qui concerne l’accessibilité, l’Association est d’avis que la fréquentation des centres de la petite enfance des enfants de 4 ans est un objectif à encourager et à déployer.

Cependant, en l’absence de service et de places disponibles, l’école, par la maternelle 4 ans, peut venir combler ce besoin afin de soutenir tous les enfants en situation de vulnérabilité.

Ainsi, l’Association est en accord avec le déploiement de la maternelle 4 ans dans les milieux défavorisés, plus vulnérables. Par contre, avant ce déploiement, il faut pouvoir s’assurer que la qualité sera au rendez-vous.

Enfin, puisque la garde scolaire fait partie intégrante des services éducatifs à la petite enfance, l’Association québécoise de la garde scolaire a signé la déclaration et s’engage à promouvoir la qualité des services de garde scolaire et leur accessibilité.